mercredi 14 novembre 2007

Tous connectés

Hier soir, je suis tombé sur une émission télévisée d'une chaîne publique. C'était un documentaire sur les bouleversements que procure l'Internet sur notre société. Tous connectés : Internet et les Français. La vidéo peut être visualisée gratuitement jusqu'au 20 novembre.

Malgré les critiques que l'on peut facilement y apporter, ce documentaire m'a interpellé en tant professionnel de la documentation. Je suis confronté régulièrement à des lecteurs qui commencent leurs recherches bibliographiques par Google. Il est vrai que l'Internet est un formidable réservoir de savoirs en tout genre et il est trés facile d'en savoir plus que le spécialiste de la question. Mais souvent, ces lecteurs se retrouvent vite engloutis, dépassés par le flot d'information et ne savent plus démêler le vrai du faux, l'utile de l'inutile, le validé du non validé. Et les voilà qui franchissement, du moins pour certains d'entre eux, les portes de la bibliothèque pour demander de l'aide.

Beaucoup sont surpris de la méthodologie qu'il faut adopter pour faire une recherche documentaire, de la rigueur et surtout de la logique qu'il faut avoir. Quand je parle d'encyclopédies, de dictionnaires je vois des regards vides, voire perplexes. Mais quand je prononce le mot Google, là les yeux pétillent, les oreilles se tendent, l'attention est à son comble. Il faut du temps et de l'énergie pédagogique, beaucoup d'humour (ça passe mieux) pour expliquer comment faire une recherche documentaire, quels sont les outils à utiliser avant de se plonger dans Google.

Juste pour dire que l'Internet est un formidable outil quand on sait l'interroger mais que ce n'est pas le SEUL outil. Les bibliothèques ont un rôle de formation indéniable. Nous sommes des professionnels, des techniciens de l'information. Nous avons pleinement notre place.

Dans ce documentaire, les bibliothèques n'ont été abordées que du point de vue de la conservation et de la diffusion des savoirs (campagne de numérisation de la BNF). C'est juste dommage, que leurs savoir-faire ne soient pas mieux connus du grand public.

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