vendredi 12 septembre 2008

Du vol en bibliothèque…

Un petit inventaire d’été a été réalisé dans notre annexe : sur un petit fonds de 1 450 ouvrages 200 ont disparus dont la moitié pour un fonds dédié à la révision d’un examen national classant et une autre partie concerne des livres anciens d’histoire de la médecine.

Il se trouve que cette annexe n’est pas équipée d’antivol malgré une demande faite par son responsable. Pas d’argent, pas important… bref refus pour des raisons archi-connues.

Que faire ? Monter un dossier béton pour appuyer une nouvelle demande d’équipement en antivol ? Ben non, on va faire très simple : on rachète tout. Elle est pas belle cette solution ? Je suis même d’avis d’afficher au fronton de la bibliothèque : « Ici nous pratiquons et encourageons la sélection naturelle des candidats aux examens : les premiers arrivés sont définitivement les premiers servis. Pour les autres attendez la prochaine commande».

Même qu’il y a certains catégorie A qui font de l’humour avec ce discours. Ben oui peut-être que pour en arriver là où ils sont, ils ont certainement piqué les livres de la bibliothèque, voire même arrachés les pages intéressantes pour que les autres échouent à leur place aux examens.

Ne parlons pas de la dilapidation de notre patrimoine historique.

Qui a dit que les bibliothèques étaient un service public ? Pourquoi affiche-t-on sur le fronton de nos mairies « Liberté, Egalité, Fraternité » ?

2 commentaires:

Yvonnic a dit…

C'est effarant. Près de 15% des ouvrages ! Mais tout de mème pas en une seule année, non ? Rassurez-moi, c'est le taux de disparitions entre deux recolements ou c'est annuel ? C'est à se demander s'il ne faudrait pas informer le public que pour les ouvrages documentaires de telle et telle catégories on revient au prêt indirect, avec demande de livre, magasins etc...Finalement, qu'est-ce qu'on fait en enlevant les CD des boitiers ? Je me demande si sur un si petit fonds ça ne vaudrait pas le coup de remplacer certains livres par des fantômes (eventuellement enrichis par une photocopie de la couverture complète ). Evidemment, en termes de service public ça nous emmène loin, mais après tout ...
Justement au nom de l'égalité : le vol supprime l'égalité, la mise en accès indirect la préserve. Evidemment ça ne vaut pas un bon système antivol magnétique ou radio-fréquence (avec l'arrivée de la RFID, ils vont baisser de prix, faut en profiter )

Mais si ça se reproduit chaque année, le calcul de l'amortissement d'un systeme antivol sur 4 ou 5 ans, par rapport au rachat de 200 livres par an, sera t'il tout de mème fait ? C'est quoi cette gestion de cigale ?

Autant je partage votre écoeurement, autant je comprends mal votre sortie sur les A. J'en suis et je ne me suis jamais permis ce genre de pratique, mème quand j'étais en fac (et il n'y avait pas de systeme antivol à la BU à l'époque...)
Si.Faut-être honnête. Une fois, une seule, j'ai arraché une double page de cartes dans un bouquin de géo. Pas de copieur à l'époque en BU. C'était il y a plus de 25 ans. Il y a prescription, non ?

AM a dit…

Ma sortie sur les A est en effet un peu brusque mais ne doit pas être généralisée. Elle est pour moi valable dans un contexte local où on s'entend dire des énormités qui non seulement ne font pas avancer les choses mais en plus donnent fortement l'impression d'être pris pour des imbéciles. Par conséquent je me défoule un peu pour ne pas craquer.