Décidément, les bibliothécaires adooorent les gommettes. Petit retour à l'enfance ? Cela pourrait intéresser un psychanalyste en herbe...
Tenez-vous bien car c'est un peu complexe. Imaginez alors l'avantage qu'en tire le lecteur...
Attention, prêts ?
Une bibliothèque est abonnée à des revues papiers et électroniques. L'année 2007 est considérée comme l'année du tout électronique. Donc, les abonnements papiers ont été supprimés sauf ceux dont il n'y avait pas d'abonnement électronique. Tout le monde suit ? Bon. Pour les lecteurs, tout ça c'est un peu compliqué (ben oui, faut les infantiliser, il est où le psychanaliste ?). Donc quelqu'un a eu une idée lumineuse. Et si on mettait des pastilles de couleurs sur les boîtes ? Ouais, super idée, génialissime qui dit mieux ?
Alors voilà le résultat :
Boîtes sans pastilles = abonnement en cours
Boîtes avec des pastilles rouge = abonnement arrêté
Boîtes avec des pastilles verte = abonnement arrêté mais accès en ligne
Boîtes avec des pastilles orange = abonnement arrêté mais accès en ligne avec un embargo
Qui veut des gommettes ? Personne ?
Et le plus drôle, c'est que ces gommettes ont été apposées uniquement sur la dernière boîte. Comme ça, quand cette boîte est consultée, ben les autres lecteurs perdent l'information précieuse et judicieusement concoctée par des professionnels de la documentation...
Elle est pas belle la vie professionnelle ?
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2 commentaires:
Moi je trouve les gommettes formidables. Avec le choix de couleurs et de diametres différents que l'on peut avoir, on peut notamment les superposer. Par exemple, pour identifier les nouvelles tout en conservant une gommette pour le genre policier, je superpose une pastille violette de 5 mm sur une gommette noire de 19 mm. Et ensuite il est parfaitement possible d'ajouter d'autres identifiants pour preciser s'il s'agit d'un polar psychologique, thriller etc..
Ce n'est pas laid,et c'est utile.
Surtout pour le lecteur.
Songez un peu à la foule de renseignements que l'on pourrait ainsi apposer sur un dos d'ouvrage, renseignements que de toutes façons le lecteurs n'ira pas chercher sur l'opac. Les beaux opacs, les belles notices pleines de genres, thèmes, regroupements de toutes sortes, que PAS 10% DES LECTEURS N'UTILISERONT! Alors qu'en rayons...
De toutes façons c'est clair : si vous avez le courage de décliner de nombreuses thématiques pour vos ouvrages de fiction (romans du terroir, aventures, roman social, roman satirique etc...nous en avons des dizaines ainsi, très appréciées des lecteurs)et que vous ne voulez pas séparer physiquement ces ouvrages dans des rayonnages particuliers à chaque genre, il vous faut bien les identifier d'une façon ou d'une autre. Les gommettes et pastilles sont là pour ça.Et en plus cela aide le personnel pour le pré-rangement à partir des chariots de délestage.
Pas d'intellectualisme méprisant, s'il vous plait.Que faites vous pour aider au choix d'un lecteur, que faites vous pour augmenter son
autonomie dans votre bibliothèque?
Du catalogage derriere votre écran ?
De toutes façons les collègues n'ont pas attendu la parution d'un manuel de signaletique intelligente pour être très imaginatifs et créatifs dans ce domaine. Pas une bibliothèque n'y échappe (sauf les BU sans doute), et c'est tant mieux. Cela fait partie d'une politique normale de valorisation des fonds.
Toutefois comment font les libraires ? Pas de gommettes. Par contre, ils utilisent l'espace et adoptent une signalétique claire sans polluer le dos des livres. Les clients s'y retouvent et ne se posent pas mille questions.
En bibliothèque, entre la cote, le numéro d'inventaire, les pastilles... au final il est parfois impossible de lire le titre et l'auteur indiqués à l'origine sur le dos. Ce qui est tout de même important puisque c'est bien souvent le dos des livres que le lecteur a en vue sur les rayonnages. Et puis, avec ces systèmes de pastilles, il faut quand même toujours faire un mode d'emploi. Certes c'est en principe simple pour ranger mais c'est tout.
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