jeudi 13 décembre 2007

Dans la série, nous avons testé pour vous…

…le congé maternité en bibliothèque.

Attention, encore une fois c’est complexe. Car bizarrement, rien n’est simple en bibliothèque, les usagers me comprendront sans problèmes…

Avant de partir en congé maternité une collègue s’occupait (personnel de catégorie B) :

- du signalement des ressources électroniques (à la demande du service informatique qui était débordé)
- de l’établissement des statistiques de consultation des bases de données et des périodiques électroniques (à la demande du service informatique qui était débordé)
- du suivi du site Internet et Intranet pour la section
- du signalement des signets sur le site Internet
- du service de référence (elle demandait depuis 3 ans des éclaircissements sur ce service qui était confondu avec le bureau de renseignement géré par le responsable des services aux lecteurs).
- du service de référence en ligne (qu’elle a monté).

Il n’était pas prévu de remplacement car la fonction publique d’Etat ne l’autorise pas (c’est dire l’importance d’un bibliothécaire…).

Quand elle est revenue de congé maternité il lui restait :

- le service de référence en ligne (mais que pour la section car entre temps, une autre bibliothèque a souhaité participer - ce qui est dans le fond une très bonne chose-).

Et c’est tout.

Voilà l’effet terrible du retour au travail. Je vous laisse deviner la suite ? Mais même le pire de vos cauchemars n’arrivera pas à la hauteur (l’horreur ?) de la réalité.

Quelles sont les raisons à cette réduction des tâches ?

- signalement des ressources électroniques : réparti entre 9 personnes en son absence (impressionnant non ?). Une fiche de poste a été créée avec une mise au mouvement interne quelques mois après. Elle a postulé mais n’a pas été retenue car il a semblé indispensable de maintenir un équilibre entre les sections, et qu'au moins le signalement aille à un bibliothécaire de l’autre bibliothèque. Pour le reste, ces deux personnes présentaient des qualités de rigueur, de méthode et d'intensité de travail, qui faisaient d’eux des candidats en parfaite adéquation avec le profil.
- l’établissement des statistiques de consultation des bases de données et des périodiques électroniques : un conservateur responsable des services aux lecteurs de l’autre bibliothèque a récupéré le bébé sans explications.
- suivi du site Internet et Intranet pour la section : un conservateur de la section responsable des services aux lecteurs car justement il est responsable des services aux lecteurs.
- signalement des signets sur le site Internet : un conservateur de la section responsable des services aux lecteurs car justement il est responsable des services aux lecteurs.
- service de référence : c’est un service qui n’existait pas (elle était donc responsable d’un service fantôme pendant 3 ans…), il a donc été supprimé (mauvaise langue que je suis… parfois les choses sont simples en bibliothèque).
- service de référence en ligne (qu’elle a monté) : ce service est donc devenu transversal. Une fiche de poste est en cours de validation…

Quelle personne normalement constituée ne sombrerait pas dans la dépression ? En tout sens du terme car on peut se poser des questions sur ses compétences finalement.

Après avoir demandé de réelles explications, le chef de section lui a répondu : « Nous ne nous étions pas rendu compte… », le directeur en gros : « Vous êtes un très bon élément, ne sombrez pas dans la paranoïa… » et un collègue : « toutes les tâches en rapport avec les NTIC suscitent les convoitises et comme les absents ont toujours tord… ».

Résultats des courses ? En manque de travail, cette collègue en a volé officiellement au conservateur responsable des services aux lecteurs car il était débordé ; attend toujours la validation officielle de sa fiche de poste pour le service de référence en ligne qu’elle a créé ; et apprend aux détours des couloirs que le bibliothécaire recruté pour le signalement des ressources électroniques a donné sa démission car il est trop débordé… (c’est fou le nombre de personnes débordées dans cette bibliothèque…).

Allô Docteur Freud ? Vous consultez ?

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