samedi 9 février 2008

Blues du bibliothécaire

Je ne sais pas si en bibliothèque, la concentration de personnels-qui-sont-là-parce-qu'ils-n'ont-pas-trouvé-autre-chose est plus importante qu'ailleurs. Car on y trouve des ex de l'armée, des ex profs de français, d'histoire, des ex de Sciences Po... qui devaient avoir une image d'Epinal des bibliothèques quand ils ont passé le concours. En tout cas, dur de bosser avec. On ne parle pas la même langue et on a l'impression de buter sur des évidences de base du métier... Alors pour garder le cap dans tout ça, je me raccroche à cette citation comme à une pauvre branche :

"Dans la vie tu rencontreras beaucoup de cons. S'ils te blessent, dis-toi que c'est la bêtise qui les poussent à te faire du mal. Ca t'évitera de répondre à leur méchanceté. Car il n'y a rien de pire au monde que l'amertume et la vengeance... Reste toujours digne et intègre à toi-même."

Marjane Satrapi - Persepolis.

Ne jamais baisser les bras...

2 commentaires:

Pitseleh a dit…

Ca fait partie des mauvais cotés du système des concours (surtout dans la fonction publique d'Etat) : vous avez une grosse culture générale, du bol et une certain talent pour la dissertation ? Vous avez gagné un poste de bibliothécaire à vie, même si vous n'avez jamais mis les pieds dans une bibliothèque.

Dans la fonction territoriale nous avons les "placardisés des municipalités", éprouvants également.

Yvonnic a dit…

@Pitseleh
Vous rejoignez des propos sur le meme sujet tenus sur http://thecaire.mi-blog.net/post/Le-premier-jour-2997?pub=1.
Les gens dont vous parlez sont des déçus permanents.Je ne sais plus qui disait "Seuls ceux qui ne s'attendaient à rien ne seront jamais déçus". C'est un peu idiot finalement. Parce qu'on s'attend tous à quelque chose.
J'ai lu quelque part que l'on considère que professionnellement 80% des français reconnaissent ne pas faire ce qu'ils auraient aimé faire. C'est énorme.

Moi, je dirais qu'on trouve dans notre pratique de quoi nous consoler de cet environnement humain un peu lourd.
Du moins, on doit trouver suffisamment de raisons de continuer à faire ce qu'on fait.
Quand je déprime ,c'est mon quotidien le plus basique qui me rassure, quitte à m'y noyer parfois.
Rester cohérent et ne pas tomber dans le cynisme.
Chacun doit trouver sa branche. Mais pour l'amertume, le goût a tendance à vous rester en bouche de façon permanente...